Pendant longtemps, une marotte des maires a été de
multiplier les ronds-points aux entrées de leur ville quand ce n’était pas en
pleine agglomération.
A présent, ils sont nombreux à développer une lubie plus
dangereuse car moins onéreuse : l’implantation de plots dans nos rues pour
empêcher le stationnement des véhicules. Et ils se régalent, les bougres.
A Maisons-Alfort, les rues du centre-ville sont atteintes d’une
même maladie : l’apparition de protubérances, de toutes tailles élancées
ou atteintes d’embonpoint, c’est selon. On y distingue la pitchounette, modeste
par la taille et l’envergure, la prétentieuse, élancée qui se la pète et toise
sa cadette de plusieurs dizaines de centimètres et la pénétrante, gâtée par la
nature, qui a la faculté de s’escamoter lorsqu’un danger est en vue.
Le nouveau petit maire a une tendresse particulière pour ces
mamelons au point qu’il les a disséminés aux quatre coins du parvis de la gare
et, au diable l’avarice, en plein milieu. Sauf qu’en plein milieu, ils ne sont
d’aucune utilité car l’enceinte est protégée et aucun véhicule ne peut y
pénétrer qu’on vienne de la rue Pierre Sémard ou de la rue du capitaine
Deplanque.
Sans trop faire le Tartuffe, on pourrait conseiller à notre
édile : cachez nous donc ces seins que l’on ne saurait voir.
Jean Rémy Lepieu
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