A l’instar de tous les
maires de droite, le maire de Maisons-Alfort est atteint d’une maladie
redoutable : la " constructionnite " aigüe. Elle est provoquée
par un dangereux virus qui pullule dans les terrains en friches. Il se rue sur
tout élu de droite en visite sur un terrain vague ou un bâtiment en déshérence.
Soyons juste ! Bien que moins nombreux, certains élus de gauche offrent aussi
un terreau très favorable, perméable à une telle infection.
Il suffit de parcourir
les rues de notre ville pour constater les effets d’une telle affection ; les
immeubles de logement de standing voués à la propriété privée ont proliféré
alors que les appartements à loyer modéré pour l’hébergement des plus pauvres n’ont
pas droit au chapitre.
Le maire peine à rendre
notre ville attirante pour les forces vives de notre économie. Pour gagner leur
confiance, il use des actes de séduction les plus achevés : imposition
modérée, mise à disposition de mètres carrés de bureaux dans des bâtiments
flambants neufs. Mais, il semble que le déploiement de tels atours ne convainc
pas. Peine perdue, notre ville n’attire pas les entreprises : start-up ou
autres firmes de renom rechignent à s’implanter à Maisons-Alfort. La mairie en
est réduit à démolir des bâtiments construits récemment. C’est le destin
funeste de l’immeuble situé 92 avenue de la République. En lieu et place seront
érigés de nouveaux immeubles : d’habitation bien sûr, pour les plus riches
évidemment.
Si on considère que notre
ville est particulièrement privilégiée pour ce qui est des accès par les
transports en commun, on est en droit de se demander en quoi elle est un
repoussoir pour les entreprises. Un tissu commercial squelettique, une
population vieillissante, le dynamisme municipal d’un corps phtisique, des animations
pour les seuls papys et mamies, une activité culturelle qui tourne le dos à la
modernité, voilà toutes les caractéristiques d’une ville en hibernation
permanente. Un contraste flagrant avec le dynamisme de la ville de
Créteil ! Quelle start-up ou toute autre entreprise voudrait-elle prendre
racine dans une telle localité qui, de plus est atone médiatiquement ?
Pour le maire,
l’essentiel est ailleurs : nos ainés font preuve d’une vitalité hors du
commun lorsqu’il faut passer dans l’isoloir. Et ça, ça n’a pas de prix. C’est y
pas beau !
Nick Tonmer
Excellent, votre article, et si juste !!!
RépondreSupprimerGrâce à vous, j'apprends que les bureaux se situant face à mon appartement (côtés tours) vont être démolis, et qu'un nouveau chantier va voir le jour ... beaucoup de bruit en perspective ! Si au moins c'était de nouveaux logements sociaux ...