Lundi 2 février
2015 au matin, le bureau de poste de l’avenue de la Liberté à Maisons-Alfort était
fermé. A l’entrée, un message signalait qu’il y avait des problèmes techniques et
que les guichets seraient ouverts à 14h.
On
imagine une brigade d’informaticiens, d’électriciens de serruriers ou d’autres
corps de métier, fébriles, en train de s’affairer derrière le rideau de fer à
rechercher la panne et régler ces maudits problèmes techniques. Les clients qui
avaient trouvé le rideau baissé avaient beau prêter l’oreille mais aucun bruit
ne s’échappait de l’intérieur, pas même un coup de marteau. Et pour cause, car
le bureau de poste est flambant neuf, rénové entièrement avec plein de
dispositifs plus sophistiqués les uns que les autres visant à confier à
l’usager l’exécution d’opérations naguère réalisées par un employé.
On
n’imagine pas que la poste ait pu mentir à ses clients et que la raison
profonde de cette interruption de service ait pu être un manque d’effectif. Ce
n’est pas possible puisqu’on a rénové, peinturluré tout bien joli, tout bien
propret et installé des automates ; tout ce qu’il faut pour réduire le
personnel ! On ne peut à la fois marquer toute la considération qu’on
porte à la clientèle du quartier en mettant à sa disposition un bureau flambant
neuf pour ensuite lui mentir effrontément. Quoique ! Car ce n’est pas la
première fois qu’on doit déplorer des problèmes techniques.
Il
serait bien que le maire tire cette affaire au clair afin que certains
habitants de Maisons-Alfort n’apparaissent pas comme les parents pauvres de la
ville. Quoique ! On sait qu’il a longtemps délaissé ce quartier. Il serait
dommageable qu’émergent dans sa ville les prémices d’une lente dégringolade du
service public : une version urbaine de ce qu’on appelle dans nos
campagnes la désertification.
Yan Amar
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