07 octobre 2013

Les privilèges fiscaux des roitelets de la circonscription (et d’ailleurs…) qui nous représentent

Les impôts sur le revenu sont, disent-ils, la ponction fiscale la plus juste car elle se base sur les salaires. C’est ce que nos élus, députés ou sénateurs, se permettent  de raconter dans leur discours, le verbe haut et la conviction chevillée au corps. La bonne blague !

Ces importants, qui sont à l’origine du niveau des prélèvements qu’ils imposent à la France entière, se sont mitonnés un régime fiscal aux petits oignons. Qu’on en juge :

  • un quart de leur indemnité parlementaire d’élu, soit 15 000 €, n’est pas imposable,
  • leur indemnité parlementaire de frais de mandat soit 72 000 € pas davantage,
  • la voiture de fonction avec chauffeur n’est pas déclarée comme avantage en nature, alors que chaque salarié de France et de Navarre est tenu de le faire sous peine de redressement.

Enfin, bien plus juteux, ces petits veinards, comme tous les élus sont soumis à un régime spécial de « retenue à la source » : le revenu est divisé en autant de parts que de mandats, chacune imposée séparément. Ainsi, chaque indemnité reste dans les tranches les plus basses de l’impôt, autour de 20%, alors que cumulées dans une même déclaration, elles feraient monter fortement le niveau de l’imposition. Ainsi, à revenus égaux, un élu paie 2 fois moins d’impôts qu’un simple salarié.

Voilà un régime fiscal particulièrement favorable pour les élus qui ont plusieurs mandats : au hasard citons le sénateur-maire de Saint Maurice, le député-maire de Maisons-Alfort et le maire et conseiller général de Charenton.
S’ils s’imposent faiblement, ils n’hésitent pas à nous en imposer en se transportant tous en limousine (avec chauffeur) et vitres fumées pour sillonner les rues des cités de notre circonscription ; pour aller d’une école à un marché, une Clio suffirait amplement mais ça ne fait pas classe ! 

A présent, on comprend pourquoi la transparence donne des crises d’urticaire à beaucoup.

"Les hommes politiques et les couches doivent être changés souvent... et pour les mêmes raisons."
Sir George Bernard Shaw

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