C’est un trou de verdure à deux
pas de la gare
Où le soleil ardent, quelle que
soit la saison,
De ses rais acérés car il n’est
pas avare
Combat le jour en vain toute une
frondaison.
Souvent pour s’amuser des hommes de
tous âges
Venaient passer le temps près du
chemin de fer
Les jours de canicule, à l’abri
du feuillage
Le jeunot boutonneux aussi
l’octogénaire.
Avec dans chaque main la boule de
pétanque
Ils pistaient du regard le globe
en acier
Que venait de lancer un ami pas
un branque
Avec application droit vers le
cochonnet.
De cette activité, le maire a
pris ombrage
Et c’est sans coup férir qu’un
jour il décida
De défoncer ce lieu, véritable
carnage
Funeste dédicace pour un nouveau
mandat.
Adieu les coups de boule au
revoir les carreaux
Plus jamais les pointeurs
viendront biberonner
Plus le papy replet ne viendra
tout penaud
Embrasser sa Fanny, modeste
camouflet.
Sacrilège meurtrier, si on coffre
un voleur
Pour piller un butin de bien
peu de valeur,
Combien de beignes, de baffes, de
tapes de coups aux fesses
Mérite-t-il ce maire pour tant de maladresses.
Keskim Foulat
Nb : merci à Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire et
Pierre de Ronsard qui à titre posthume ont partagé cette indignation.
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