07 novembre 2016

Saint Maurice : les girouettes du conseil municipal

Edgar Faure, Président du Conseil de la IVème République à qui on reprochait son opportunisme sans conviction politique rétorquait : « ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent ».

Depuis l’élection de François Hollande, on peut dire que le vent a tourné balayant les idées de gauche de nombre d’apprentis de la politique. Une attitude complaisante serait de les traiter de girouettes mais ce serait leur faire trop d’honneur que de les ranger au même niveau que feu Edgar, le zézayeur sympathique. Ils ressemblent plutôt à ces débris végétaux qui virevoltent dans le désert pour se fixer sur le premier obstacle rencontré. Et par les temps qui courent les points d’ancrage se trouvent à droite.

Il en est ainsi des deux membres d’opposition au conseil municipal de Saint Maurice qui ont été élus sur une liste proche du PS : Patricia Richard et Malik Yettou. Deux hurluberlus qui ont fricoté avec le PS et qui, le vent tournant, ont été happés par les vents dominants.



Certains parmi les plus avisés avaient bien repéré l’inconsistance et la vacuité de leurs convictions à gauche. Pour Patricia Richard lors d’une campagne législative insipide où le principal fait d’armes fut d’avoir rameuté quelques pingouins de Maisons-Alfort en mal de reconnaissance médiatique locale dont déjà son futur colistier à la mairie de Saint-Maurice. Quant à ce dernier, ne faisait-il pas partie de cette multitude qui avait tenté d’investir le PS de Maisons-Alfort où on inscrivait papa, maman, le frère, la sœur et tout ce que la famille possédait d’éléments en âge de voter ? (voir ICI)

Patricia Richard a démissionné du PS et ceux qui pourraient imaginer que la politique du gouvernement en est la raison se mettent le doigt dans l’œil. Malik Yettou, quant à lui, a pris langue avec son maire, Cambon, qui lui a conseillé de prendre la carte chez les Républicains. D’accord chef ! Pour ne pas en être en reste, il a obéi aux consignes de son désormais nouveau mentor qui lui a intimé l’ordre de soutenir Nathalie Kosciusko Morizet aux primaires de la droite.

Gageons que ces deux ont obtenu quelques compensations. C’est avec ces petites choses qu’on bâtit une carrière politique ! Avec de tels représentants, on comprend pourquoi les français dénigrent leur personnel politique.

Jean Grange

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