Edgar Faure, Président du
Conseil de la IVème République à qui on reprochait son opportunisme sans
conviction politique rétorquait : « ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le
vent ».
Depuis l’élection de François Hollande, on peut dire que le vent a
tourné balayant les idées de gauche de nombre d’apprentis de la politique. Une
attitude complaisante serait de les traiter de girouettes mais ce serait leur
faire trop d’honneur que de les ranger au même niveau que feu Edgar, le
zézayeur sympathique. Ils ressemblent plutôt à ces débris végétaux qui
virevoltent dans le désert pour se fixer sur le premier obstacle rencontré. Et
par les temps qui courent les points d’ancrage se trouvent à droite.
Il en est ainsi des deux membres d’opposition au conseil municipal de
Saint Maurice qui ont été élus sur une liste proche du PS : Patricia
Richard et Malik Yettou. Deux hurluberlus qui ont fricoté avec le PS et qui, le
vent tournant, ont été happés par les vents dominants.
Certains parmi les plus avisés avaient bien repéré l’inconsistance et la
vacuité de leurs convictions à gauche. Pour Patricia Richard lors d’une
campagne législative insipide où le principal fait d’armes fut d’avoir rameuté quelques
pingouins de Maisons-Alfort en mal de reconnaissance médiatique locale dont
déjà son futur colistier à la mairie de Saint-Maurice. Quant à ce dernier, ne
faisait-il pas partie de cette multitude qui avait tenté d’investir le PS de
Maisons-Alfort où on inscrivait papa, maman, le frère, la sœur et tout ce que
la famille possédait d’éléments en âge de voter ? (voir ICI)
Patricia Richard a démissionné du PS et ceux qui pourraient imaginer que
la politique du gouvernement en est la raison se mettent le doigt dans l’œil. Malik
Yettou, quant à lui, a pris langue avec son maire, Cambon, qui lui a conseillé
de prendre la carte chez les Républicains. D’accord chef ! Pour ne pas en
être en reste, il a obéi aux consignes de son désormais nouveau mentor qui lui
a intimé l’ordre de soutenir Nathalie Kosciusko Morizet aux primaires de la droite.
Jean Grange
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