A Charenton-le-Pont, le PLU (Plan Local d’Urbanisme) est un
document à géométrie variable qui s’impose à tout citoyen sauf au maire qui
l’adapte au rythme de ses projets immobiliers. Si un projet contrevient aux
préconisations inscrites dans ce document, qu’à cela ne tienne, on modifie le
PLU, on réunit le Conseil Municipal et le tour est joué.
Si le maire a peu de considération pour un tel document, il
existe des citoyens vigilants qui estiment que trop c’est trop : un
document qui régente l’urbanisme et les constructions dans la ville doit
s’appliquer à tous les projets, ceux de la ville comme ceux des particuliers. C’est
ainsi que certains ont considéré que le maire avait poussé le bouchon un peu
trop loin, notamment sur la destination des locaux de l’ancien lycée Jean
Jaurès(voir ici).
Cette fois, la modification du PLU a été demandée pour
permettre la réalisation potentielle d’un futur projet immobilier dans le
quartier du Pont. C’est ainsi que le PLU en est à sa septième modification
depuis sa 1ère approbation en décembre 2006. A ce rythme, il
faudrait conseiller au maire de l’inclure dans le budget annuel afin de le
voter chaque année.
Sauf que, pour le PLU, la démarche
est un tantinet plus longue que pour un budget car il faut nommer un
commissaire enquêteur qui valide la procédure après enquête publique. Une
procédure complexe qui obéit à des règles très précises. Dans ce maquis de
réglementation, le maire perd les pédales ; il est dépassé et fait des
conneries.
C’est ainsi que la dernière modification du PLU a été votée
en Conseil Municipal le 28 mai 2015 alors que le rapport et l’avis du
commissaire enquêteur n’avaient pas été communiqués aux élus. Pour les élus de
la majorité, il n’y avait pas de problème, on vote les yeux fermés. Par contre,
une élue de l’opposition a fait remarquer qu’il serait peut être bon de prendre
connaissance d’un texte avant de le voter. C’est ainsi qu’il a fallu annuler le
vote du conseil municipal du 28 mai 2015 et procéder à un nouveau vote au
conseil municipal suivant.
Parfois, à trop faire joujou, on commet des âneries. Curieuse
impression de voir un maire débordé par les évènements.
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