C’est un véritable séisme politique
qui vient de frapper la ville. Patricia Richard, l’insignifiante conseillère
municipale, vient de se faire remarquer dans la tribune du bulletin municipal
de la ville réservée aux élus : elle annonce qu’elle quitte le groupe
Saint Maurice Autrement pour, dit-elle, « exercer mon mandat en cohérence avec mes idées ». Le groupe,
qui était constitué de 2 personnes, est donc réduit à une unité. Quand on sait
que l’élément restant est un transfuge d’une association de droite de Maisons-Alfort,
on se dit que les idées progressistes sont bien mal représentées à
Saint-Maurice.
Dans
cette affaire, le plus croquignol, c'est la raison qui a poussé cette
élue à sortir de l’anonymat.
C’est, dit-elle, parce qu’elle ne se reconnaît plus « dans une partie de l’équipe dirigeante de la
Fédération du Parti Socialiste du Val-de-Marne ». Bigre ! Pourtant, depuis 2012 les hommes
et les idées n’ont pas changé à la direction du Parti Socialiste du Val-de-Marne : c’est à droite toute avec son boulimique Premier
Secrétaire, le toutou de Manuel Valls, qui cumule les mandats, les postes, les
fonctions et tutti quanti. Une orientation qui lui a convenu jusqu’à présent et
qui devrait être « en cohérence »
avec sa supposée position nouvelle où, dit-elle, « le clivage droite-gauche est dépassé ».
Bien
évidemment, c’est ailleurs qu’on doit trouver la véritable raison de ce qui
n’est qu’un caprice d’une élue en délicatesse avec des convictions déjà bien
chancelantes.
La
période qui s’ouvre au PS est celle des candidatures. Il est probable qu’elle
n’a pas obtenu l’assurance d’obtenir le poste ou bien l’investiture en rapport
avec ses immenses qualités. Par exemple, on peut penser à une candidature en
position éligible aux futures élections régionales. Mais il faut dire qu’elle
serait en concurrence avec son ex-collègue et ex-patron (elle fut son
assistante) de Charenton-le-Pont qui sévit au Conseil Régional depuis 2010. Il
est hors de question de voir la circonscription de droite représentée par 2
élus ; les municipalités de gauche regorgent de valeureux postulants qui
piaffent d’impatience. Quant à l’inamovible et perpétuel candidat à la mairie
de Charenton-le-Pont, il a dû lui seriner une sempiternelle ritournelle bien en cours au PS et ailleurs :
« j’y suis, j’y reste ».
Si sa qualité de femme lui avait permis de
représenter le PS sur la circonscription à la dernière élection législative, il
semble que, cette fois, son entregent n’a pas suffit.
Notre envoyée spéciale
Ruth de Travers
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