24 juin 2013

Le courroux hypocrite du Maire de Maisons-Alfort

Il était fâché le maire au soir du 18 juin 2013 ! Rendez-vous compte ? Il venait de subir un redoutable affront. Pas moins de 4 ministres et une ancienne ministre s’étaient déplacés pour inaugurer les locaux de la Banque Publique d’Investissement (BPI) à Maisons-Alfort et le seigneur des lieux n’avait pas été convié. Quel manque de savoir vivre, ces socialistes !

Un tel affront méritait réparation. Le duel n’étant plus d’actualité et le courage n’étant pas la vertu principale de l’offensé, il alla se plaindre à son collègue Copé, Président de l’UMP, ci-devant truqueur patenté d’élections. Ce dernier l’autorisa le lendemain à poser une question aux malotrus, lors de la séance des questions à l’Assemblée Nationale. C’est le ministre de l’Économie et des Finances qui répondit à côté, montrant ainsi combien, à l’instar de son questionneur, il était passé maître dans l’art de la défausse lorsqu’une question fâche.

Pour le pékin moyen, l’affaire pourrait en rester là : une vulgaire passe d’armes entre politiciens qui se détestent. Mais à la vérité, l’emportement du Maire n’est qu’une posture car il n’avait aucune intention de se rendre à ces agapesauxquelles il avait été convié par fax.

Certains diront que, pour sa Seigneurie, une invitation par fax manque de classe, les moyens modernes c’est vulgaire. Lorsqu’on dote les passages cloutés de clous aux armoiries de la ville et qu’on éclaire ses sujets avec des candélabres là où les autres maires installent des lampadaires, on mérite mieux ; au moins un bristol, bien cartonné aux couleurs de la République avec toutes les fanfreluches qui siéent à son rang !

En fait, tout cela, ce ne sont que pures gesticulations car à la même heure le Maire avait mieux à faire. Il devait présider la réunion annuelle en commémoration de l’appel du 18 juin 1940. En période pré-électorale pour les municipales, une centaine d’électeurs c’est plus lucratif qu’un ramassis de socialistes, fussent-ils ministres. Faire faux bond à la croix de Lorraine ! Quel affront pour les galonnés électeurs confinés derrière les murailles du fort de Charenton !

L’hypocrisie, une vertu cardinale de tout politicien patenté.

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