20 février 2010

Qui veut favoriser la spéculation immobilière décrète l’insalubrité des immeubles anciens

C’est la maxime moderne du fameux proverbe « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage » appliquée au mode de gestion immobilière de certains édiles municipaux. Le maire de Maisons-Alfort l’utilise abondamment pour construire des immeubles de standing et réduire toujours plus l’offre de logement pour les familles modestes. Il l’a fait pour l’aménagement du quartier de la mairie. Il poursuit son entreprise de démolition dans le même quartier.

L’immeuble qui a hébergé le siège de la feuille de chou électorale de feu le député maire de Charenton, Alain Griotteray et qui a servi également de local à toutes les campagnes électorales du premier magistrat de Maisons-Alfort est menacé de démolition. Un rapport rédigé par on ne sait qui a déclaré insalubre ce bâtiment situé 114 avenue du général de Gaulle. Un tel lieu de mémoire pour l’histoire locale de la circonscription mériterait plus d’égard. On s’étonne que sa façade soit vierge de toute plaque commémorative et qu’aucun classement n’ait encore été demandé.

Un appartement est toujours occupé et une boutique continue à avoir pignon sur rue. On frémit à l’idée de voir les clients de la charcuterie se transformer en chair à saucisse alors que les occupants de l’appartement doivent vivre dans une angoisse permanente. Si le bâtiment est dangereux, pourquoi ne mure-t-on pas les ouvertures ? Pourquoi ne délimite-t-on pas un périmètre de sécurité pour protéger les piétons ?

Une chose est sûre : à Maisons-Alfort, les promoteurs immobiliers ont encore de beaux jours devant eux.

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