17 novembre 2005

Dernière minute à Maisons-Alfort

Le triste sire de Maisons-Alfort, qui a fait du centre aquatique son château de Versailles, organise les grandes eaux en pleine période de sécheresse.

Il y a deux années environ, sa majesté Herbillon 1er, ci-devant premier magistrat de la cité, construisait à grands frais des thermes luxueux à ses sujets. A présent, il leur demande 200 000 € supplémentaires pour les autoriser à continuer de s’ébattre dans les gouffres amers.

Sans qu’ils en aient eu conscience et alors qu’ils pensaient batifoler dans des eaux stagnantes, les honorables sujets de sa majesté faisaient trempette dans des eaux torrentielles à côté desquelles les grandes eaux de Versailles font figure de filet mignon. La faute, dit-on, à un système de filtration défaillant.

Pourquoi le triste sire n’a-t-il pas fermé les thermes pour réparer la machine ? Peut-être, dans sa grande bonté, n’a-t-il n’a pas voulu ôter à ses sujets "le plaisir d’aller aux eaux". Ou bien a-t-il craint que le lien de consanguinité qui le lie à eux ne se rompe et qu’ils l’éjectent un jour de son trône ?

Comme le remarque dans la gazette un manant qui ne semble pas appartenir à la cour de sa majesté, on nage en eaux troubles (et pour cause avec un tel système de filtration). Sa majesté daignera-t-elle répondre aux questions suivantes : Pourquoi la machine supposée neuve s’est-elle enrayée si vite ? Pourquoi n’a-t-on pas demandé au constructeur de réparer gratuitement ses malfaçons ?

A moins qu’on ait trouvé un bouc émissaire en la personne d’un serf, employé des thermes, qui ne semble pas apprécier ses conditions de travail.

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