04 décembre 2015

Valérie Pécresse et le maire de Maisons-Alfort : les dessous d’une idylle

En ouvrant leur courrier, les maisonnais ont trouvé la lettre d’amour du maire de Maisons-Alfort où il déclare sa flamme à Mme Pécresse. Ainsi, prennent fin 6 années de bouderie depuis sa 1ère candidature à la présidence de région ; en effet, à cette époque, la majorité municipale ne manquait pas de dénigrer la candidate, son manque de charisme et une insuffisante maîtrise des dossiers. Bien évidemment, tout cela était confessé mezza voce.


A présent, la promise est encensée et le maire énamouré ne tarit plus d’éloges sur ses qualités subitement dévoilées et qu’elle avait cachées, probablement par timidité ou un excès de modestie. Il est vrai que la bien-aimée a apporté sa dot à cette nouvelle union, une dot qui est allée droit au cœur de l’élu. N’a-t-elle pas loué son savoir-faire dans le domaine de la mixité sociale et notamment dans celui du logement social ? Un exemple qui « illustre la politique qu’elle souhaite instaurer ».

Tout cela est beau comme l’antique sauf que la dulcinée montre ici ses limites et quelques lacunes dans la connaissance des dossiers.

Depuis son élection en 1992, le maire de Maisons-Alfort a construit 18 logements sociaux. Par contre, on ne compte plus le nombre de logements de standing en accession à la propriété érigés dans la même période. A un niveau tel qu’il a fallu procéder à l’acquisition de logements par l’OPH de Maisons-Alfort (par exemple des logements de l’ICADE) pour respecter la loi SRU qui pénalisait les communes qui n’atteignaient pas le taux de 20% de logements sociaux (la loi Duflot a rehaussé le niveau à 25%)..

En terme de mixité sociale on fait mieux. Et pour le logement social, il est difficile de faire pire. Un exemple qu’il serait dangereux de répliquer au niveau de la région. Mais sur ce point, avec la nouvelle fiancée, il n’y a rien à craindre car le logement n’entre pas dans les attributions de la région. Encore, une lacune de la belle.

La conclusion nous la puiserons chez Talleyrand : « Méfiez-vous de la première impression, c’est toujours la bonne ! »


Jean Pince

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