En ouvrant leur courrier, les
maisonnais ont trouvé la lettre d’amour du maire de Maisons-Alfort où il
déclare sa flamme à Mme Pécresse. Ainsi, prennent fin 6 années de bouderie
depuis sa 1ère candidature à la présidence de région ; en
effet, à cette époque, la majorité municipale ne manquait pas de dénigrer la
candidate, son manque de charisme et une insuffisante maîtrise des dossiers.
Bien évidemment, tout cela était confessé mezza voce.
A présent, la promise est encensée et
le maire énamouré ne tarit plus d’éloges sur ses qualités subitement dévoilées
et qu’elle avait cachées, probablement par timidité ou un excès de modestie. Il
est vrai que la bien-aimée a apporté sa dot à cette nouvelle union, une dot qui
est allée droit au cœur de l’élu. N’a-t-elle pas loué son savoir-faire dans le
domaine de la mixité sociale et notamment dans celui du logement social ?
Un exemple qui « illustre la
politique qu’elle souhaite instaurer ».
Tout cela est beau comme l’antique sauf
que la dulcinée montre ici ses limites et quelques lacunes dans la connaissance
des dossiers.
Depuis son élection en 1992, le
maire de Maisons-Alfort a construit 18 logements sociaux. Par contre, on ne
compte plus le nombre de logements de standing en accession à la propriété érigés
dans la même période. A un niveau tel qu’il a fallu procéder à l’acquisition de logements par l’OPH de Maisons-Alfort
(par exemple des logements de l’ICADE) pour respecter la loi SRU qui pénalisait
les communes qui n’atteignaient pas le taux de 20% de logements sociaux (la loi
Duflot a rehaussé le niveau à 25%)..
En terme de mixité sociale on fait
mieux. Et pour le logement social, il est difficile de faire pire. Un exemple
qu’il serait dangereux de répliquer au niveau de la région. Mais sur ce point, avec
la nouvelle fiancée, il n’y a rien à craindre car le logement n’entre pas dans
les attributions de la région. Encore, une lacune de la belle.
La conclusion nous la puiserons chez
Talleyrand : « Méfiez-vous
de la première impression, c’est toujours la bonne ! »
Jean Pince
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